Au-delà
d’une histoire événementielle, l’ouvrage se propose d'analyser les
articulations et les enjeux des rapports entre le pouvoir spirituel et le
pouvoir temporel au sein de la chrétienté et de l'islam, ainsi
que d’exposer l’évolution de la pensée politique autour de ce sujet d’une
actualité brûlante. Il couvre une période allant du IVe siècle à
nos jours et son champ d’étude se limite à l’Europe et au
Proche-Orient. Il s’intéresse entre-autres à la dimension
religieuse de leurs relations, le plus souvent conflictuelles, et aux guerres
de religion au sein de la chrétienté et de l’islam.
Sa
rédaction a été inspirée par la montée de l’intégrisme, du terrorisme islamiste
et de l’islamophobie, la résurgence de la fracture entre chiites et sunnites, les
guerres civiles sectaires qui déchirent la Syrie et l’Irak et l’instauration
d’un prétendu califat à cheval
sur ces deux pays. Plus que dans n’importe quelle autre région du globe, ces
événements montrent les effets pervers du « retour du religieux »
dans la sphère politique depuis le denier quart du siècle dernier.
Le
livre comporte quatre parties traitant successivement : de instrumentalisation
politique du religieux ; de l’Europe chrétienne et postchrétienne ; des
rapports entre l’Occident chrétien et le monde arabo-musulman ; enfin de
l’histoire du Proche-Orient et de l’islamisme politique. Il aborde la problématique
de l’intégration des minorités ethnico-religieuses qui se fait de plus en plus
pressante à l’heure de la montée du communautarisme et des crispations identitaire
face à la mondialisation.