L’ouvrage se situe au
cœur du débat sur l’appartenance et la
fragilité des grandes constructions pluri territoriales. Car si bien des
aventures impériales, telles celles de Charlemagne, du Saint Empire romain
germanique, de Napoléon, des Habsbourg, des Hohenzollern, des Romanov sont
biens européens, il en est d’autres qui
refusent les enserrements géographiques. Et d’abord Rome qui domina l’ensemble
du bassin méditerranéen, Asie mineure comprise, mais également l’Empire byzantin,
la seconde Rome. Comment alors refuser de e considérer l’Empire ottoman comme un empire européen, lui qui
assiégea Vienne à deux reprises ? Et devrait-on exclure
d’Europe les peuples des Balkans ? C’est tout le contraire qui s’édifie
sous nos yeux.
Au delà de
l’appartenance se pose, bien naturellement, la question de la solidité et de la
longévité des empires. La réponse de l’ouvrage
tient dans son contenu même. Tous ont disparu, le dernier en date étant
l’empire soviétique. Mais voici qu’est née une forme nouvelle de domination, toujours
reposant sur la force guerrière et le poids économique, mais ne reposant pas sur l’emprise
territoriale : l’empire américain.
Un ouvrage très
documente dans sa partie historique, mais qui n’oublie jamais de tenter de
tirer des philosophies de l’histoire du passe pour essayer de comprendre le
futur.
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